Ateliers de NîmesRetisser la toile Denim : un rêve devenu réalité !

"Ateliers de Nîmes" s’inspire du patrimoine textile de la ville de Nîmes pour créer des Jeans haut de gamme fabriqués en France

« Nos jeans sont tous pensés, dessinés et créés sur Nîmes », explique Guillaume Sagot, un jeune créateur, dont le rêve consiste retisser de la toile de Nîmes, de monter un atelier de tissage à Nîmes et de récupérer ainsi un savoir-faire textile complétement perdu dans notre ville et sa région.
Installé devant un métier à tisser, dans sa boutique très cosy de la rue Auguste Pellet, ce trentenaire se souvient de son parcours. Direction Paris. Dans la capitale, il se lance dans des études d’histoire orientée sur le patrimoine. Il travaille ensuite dans la communication. « J'avais, dit-il, beaucoup de conviction mais je me suis vite ennuyé à travailler entre 4 murs et je voulais faire quelque chose qui donnait plus de sens. »
Il reconnaît avoir pas mal tâtonner avant de remettre le cap sur sa ville natale. « Pour, dit-il, redynamiser la toile de Nîmes ».
Cette idée d’une marque nîmoise de jeans pour rendre hommage au passé de la ville, lui trottait dans la tête depuis le lycée. Dans sa démarche, il est rejoint par un copain, Anthony Dubos, qui va devenir le commercial de l’équipe. Puis par Clément Payen, le communicant. Dans l’aventure, Guillaume Sagot, se charge lui de la partie conception, fabrication et production.*
Au tout début du projet des « Ateliers de Nîmes », la toile venait d’Italie. « Mais déjà, poursuit Guillaume, nous avions l’idée de racheter de vieux métiers à tisser pour faire notre propre toile ».Grâce à une campagne de crowdfunding, le trio a pu acquérir des métiers à tisser, aujourd’hui installés dans un atelier situé à Montaury.« Les Ateliers de Nîmes produisent désormais leur propre toile », insiste Guillaume Sagot.
Depuis le mois de novembre 2019, les métiers à tisser sont en effet opérationnels et l’équipe se constitue un stock de toile qui va être envoyé dans des ateliers pour être assemblés artisanalement.«Après avoir été conçus à Nîmes, nos jeans sont ensuite fabriqués dans trois ateliers de confiance, un à Marseille, l'autre dans l'ouest de la France et un autre dans le nord du Portugal », précise Guillaume Sangot
La production avoisine les 2 000 pantalons par an. « Nous allons augmenter la cadence sur la partie collection mais nous ne voulons pas brûler les étapes ». Le pari de créer une marque nîmoise de jeans qui rende hommage au passé de la ville de Nîmes est déjà réussi.