Dans sa boutique-atelier de la rue des Fourbisseurs à Nîmes, Bernard Brambilla redonne vie aux machines à coudre récentes ou anciennes
Les machines à coudre avaient déjà du succès avant la crise sanitaire mais ces derniers mois ont eu un effet accélérateur. En pleine pandémie, certain(e)s ont décidé de faire leurs propres masques et, parfois, d'en réaliser pour les autres. « Au mois de mars dernier j’ai ressorti ma vielle machine et j’ai confectionné des masques pour les voisins », explique Nadia une nîmoise habitant la garrigue. Monique, une jeune maman, a, elle aussi, fait chauffer sa machine durant le confinement. « J’ai réalisé, dit-elle, des leggings et des marinières pour ma petite-fille âgée de deux ans ». Dans ce retour à la couture, Nadia comme Monique ont été freinées par des pannes : ampoule défectueuse pour l’une, bouton de sélection HS pour l’autre. Eh oui, une machine à coudre ça peut tomber en panne mais heureusement ça se répare.
Pour ces réparations, toutes deux ont fait appel à Bernard Brambilla, récemment installé rue des Fourbisseurs à Nîmes. « Je peux travailler sur toutes les marques quel que soit leur état », précise l’artisan penché sur une d’une vieille Meister noire aux lettre stylisées. Ce natif de l’Aude, après son baccalauréat spécialité mécanique, passé en 1977, commence à travailler dans une chapellerie. « Dans cette entreprise, précise-t-il, J’ai été affecté au service de la maintenance des machines où j’ai appris le métier de réparateur ». Dans les années 90, il s’installe à Nîmes et travaille dans la rue Nationale, dans un commerce de machines à coudre où il répare, conseille et vend des grandes marques. « A soixante ans, poursuit-il, j’ai eu envie d’avoir ma propre boutique… et c’est ainsi que je me suis installé près de la mairie ». Dans son magasin du centre-ville, il propose la réparation de tous types de machines à coudre familiales, récentes, anciennes, surjeteuses, machines à broder et cela dans toutes les marques existantes.
Une dame d’une cinquantaine d’années, portant une lourde machine à coudre à bout de bras, pousse la porte du magasin. « La vis de serrage a cassé et l’aiguille est bloquée », explique-t-elle. Un peu plus tard, une autre cliente a, elle, des ennuis avec sa Singer : « La canette ne tourne plus » Les deux machines vont en rejoindre d’autres dans l’atelier. « Avant toute réparation, j'établis un devis », signale l’artisan qui, dans sa boutique, écoute, conseille et explique aussi à ses clientes qu’une machine ça s’entretient. « Ce qui me tient à cœur c’est de former la personne qui vient récupérer sa machine afin qu’elle ne reproduise pas les petites erreurs qui parfois aboutissent à des casses ». C’est aussi la raison pour laquelle, dans son atelier, ce spécialiste de la réparation propose aussi des formations courtes afin de se familiariser et utiliser au mieux des machines à coudre… qui reviennent à la mode.
Michel Pelamourgues
Pratique
7 rue des Fourbisseurs
Tel. 09 88 48 93 49
Ouverture : du mardi au vendredi de 9h/12h et 14h/19h et le samedi 9h/1éh et 14h/18h